Ils étaient nombreux aujourd'hui, nos athlètes à courir dans les Pyrénées. Un gros groupe à Cauterets, tous arrivés à bon port, avec un super résultat de notre Chantal qui boucle le circuit avec Momo en 6h44 et fait première V2F. En attendant les résultats de chacun, voici également ceux de notre deuxième groupe au marathon de Bidarraï :
Christophe Le Merrer (Denis Boys, je le mentionne car il sera avec nous à l'Utmb) : 15è en 5h16'50
Philippe Barat : 168è, 7h21'28
Richard Althabe (Utmb pour la 3è fois) : 199è en 7h48'48
Vincent Moity (Utmb) : 238è en 8h07'21
Antoine Lebourg : 235è en 8h09'54
Cyrille Chapuis (et Pablo, sans dossard) : 8h19'58
Pour ma part, encore une belle session d'entraînement avec une équipière de choc, la fille des voisins, qui accessoirement a fini 2è aux Allobroges et 2è au Trail de Verbier en Suisse il y a 15 jours. Nous avons du réduire notre parcours en raison de conditions de course vraiment basques : pluie ou bruine, brouillard, très Hautes herbes dans les sentiers sur crête, (merci à mon Gps et à Valérie de bien connaître le coin) gants trempés, froid, moi bien équipée, mais ma coéquipière en tenue Nathalie Maillet, là, ça ne le faisait pas trop. Donc "seulement" 28 km sur les 38 prévus, mais c'était bien sympa quand même.
Salut Tous. J'hésite à reporter cette belle histoire tellement il y en a à dire !
RépondreSupprimerPar quoi commencer ? L'équipe: Marss (diminutif de Marsu), Pablito (petit mais grand par le talent de journaliste), le désormais Roi Felipe, et le nouveau venu ma pomme ! le programme: le profil sexy très convoité de cette première manche du K42 Marathon Aventure. 3/4 du D+ sur la première moitié du parcours: ça veut dire que la course est en 2 parties différentes: mais le message est clair: plus que jamais se méfier des bonnes sensations, se concentrer au décompte des KM pour éviter de câler en route.
Quelle exaltation ce cadre, ce tracé, cette organisation...Toute la course se fait en visu du reste à courir. Les crêtes nous placent dans la position visuelle de dominer tout le parcours, en plus de la confrontation avec le vide...Il y a quelque chose de magique à subir cette dangereuse attirance qui nous pousse vers chaque KM supplémentaire au risque de se mettre dans le rouge et s'enflammer: ça doit être ça l'euphorie du trail, où le dépassement de soi nous délivre cette sensation extrême de plénitude, et porte cette réponse souvent cherchée: au fait, qu'est-ce que je fous là ?
C'est sans compter sur mes compatriotes de course Felipe (1°moitié) qui se lasse de ma compagnie dans l'éprouvant km vertical vers le 18°, et me refile à Vincent d'Ascain...qui me sera bien plus utile qu'une paire de bâtons entre le 19,5 et 20, où j'aurai préféré être aveugle et éviter les confrontations vertigineuses du vide me coupant les pâtes, m'obligeant à piquer dans les arbustes au lieu de suivre les drapeaux/rubalises qui flirtent avec le vide...C'est là que je bénis Vincent d'Ascain qui prend pitié et se porte garant de la trajectoire à suivre pour m'épargner. S'ensuit une première victoire psychologique...Merci Vincent. Heureusement car ce col laisse les cuisses en charpi et la relance est difficile, mais le plaisir des crêtes est intact, les descentes pas trop engagées pour le moment...Nous voilà donc dans le km24 quand nous rejoignons la forêt et des sentiers où je me sens vraiment mieux, et là c'est plutôt Vincent qui accuse le coup alors je me fais plaisir puis l'attend avec précaution.
Le balisage kilométrique que je peux encore croiser avec mon Garmin est de bonne précision, ça commence à sentir bon...Quand revoilà la dernière bosse avec ravito en bas: vive les bananes et la joie de l'objectif qui pointe son nez...c'est sans compter sur le début de dernière descente qui flirte aussi avec la falaise et des crevasses de rochers qui distendent les ischios et remettent le plaisir à plus tard..Vincent retrouve du rythme et c'est moi qui devient tellement raide que je réalise à quoi servent des bâtons en descente: amortir le poids du corps sur les appuis ! J'essaie de tourner mes genoux pour trouver la souplesse au contact mais rien n'y fait...Je rame trop mais on est quand même au 36°...Vincent a pris le large et mon moment de solitude se transforme en pied de nez à la souffrance car l'euphorie de fin de course me gagne...
J'ai bouffé mon coup de fouet au 37° pour finir en beauté, qui me servira à rien car la caillasse a depuis lontemps ruiné mes chevilles en carton. Les arbres se rapprochent à nouveau pour laisser place au bitume et me voilà emerveillé par ce final avec l'arrivée en visu dans le dernier kilo: les jambes semblent toutes fraîches comme si la course venait de démarrer !?! Oubliées toutes les grimaces, la douleur, les peurs...et le meilleur pour finir: le roi Felipe qui remonte vers moi pour partager cette fin de course épique ensemble, frais comme un gardon !
RépondreSupprimerOn partage qques impressions, et je comprends que cet instant correspond en tous points à ce que je suis venu chercher. Inutile de développer plus que ça...Vous aurez tous compris qu'on s'est éclaté et que les impressions sont aussi riches que le profil: ça monte souvent !
Le reste est conté par Pablito mais pour ma part je mettrai du temps à redescendre de mon état de transe dans lequel m'a laissé cette course. Toutes ces images, les potos...
J'ai même pas le temps de récupérer que je languis déjà la prépa des Hospitaliers...
Vive le trail, et le prochain se fera équipé d'une GoproHD afin de partager encore et toujours plus de KM ensemble, pour doper la contagion de ce sport qui nous transcende le corps et l'esprit !
Dédicace à Coachette: merci pour les plans car pas de blessure, pas de défaillance, et surtout le goût du 'encore' qui relève et entretient cette sensation de liberté extérieure, qui fait du bien à l'intérieur !
Gros poutouxxx à Tous et à bientôt pour des photos de la garrigue tropézienne !
Toons