mardi 26 septembre 2017

Encore de nouveaux résultats

Et on commence par la ronde du Pian Samedi où quelques nouveaux étaient présents :

10 km :
- Cassandra Doublet : 1h03'23

20 km :
- Ludovic Salvatori : 1h45'50

Trail du Pacte des loups à Esparros - Hautes- Pyrénées
36 km :
- Martine Jourdan : 11èF en 6h12'41

Je crois qu'avec Martine, nous tenons là une sacrée accro au trail! Bravo pour la perf.



Dimanche : trail de Sadirac
Un petit mot sur cette course que je connais depuis maintenant près de 25 ans. Lorsque j'ai commencé à courir, je n'ai jamais loupé une édition de Sadirac pendant au moins 10 ans. C'était une course sur route avec un circuit de 10 km et un autre de 15, pas facile car quelques côtes. J'affectionnais beaucoup le parcours. La spécificité de cette course, c'est que les deux lauréats Homme et Femme gagnaient leur poids en vin et devaient monter sur une balance. D'un côté le coureur (très léger la plus part du temps) de l'autre les caisses de vin. En moyenne, ça repartait avec 5/6 beaux cartons de 12 bouteilles je crois. Ensuite, les catégories étaient très bien récompensées. Mais il y avait de sacrés cadors, aussi bien chez les filles que chez les garçons. Tous les champions du coin étaient là. Puis, avec l'arrivée et le développement du trail et de plus en plus de courses un peu partout, la course est un peu tombée en désuétude et j'ai fini par la déserter, parce que moi aussi, j'allais courir un peu ailleurs, comme du côté de Millau pour les Templiers, des Pyrénées pour la corruda de Lesthelle Bétharam (très bien aussi), les UTMB et GRP, dont il fallait que je me remette. La course a été relancée, mi-trail, mi-route, le village s'est considérablement développé, la vieille bâtisse où se faisait les inscriptions et remises de récompenses a disparu au profit de bâtiments collectifs d'habitation, une nouvelle salle des fêtes, magnifique a été construite et c'est ici que depuis quelques années se passe l'évènement. J'y étais retournée en 20012 me semble-t-il, puis cette année, à défaut d'avoir pu aller au Pian, ce fut retour à Sadirac. Un parcours entièrement trail pour le coup, super agréable, dans les bois et un peu dans les vignes. Roulant, avec quelques bonnes côtes, de temps en temps des monotraces tournicotants comme on les aime, bref, une super course. Nous y sommes allées moi et France. Si quelque part j'espérais bien une place en catégorie pour glaner quelques bouteilles, je n'imaginais pas me retrouver sur la première place du podium! Et bien ce fut ça! Et en prime une superbe place au scratch (37è/250). France termine 22è/78 féminines. C'est top. 



lundi 25 septembre 2017

Julien aux France de Trail

Bravo à Julien qui vient de participer aux France de Trail sur distance courte. Il se classe 292è/465 en 4h10. 
L'occasion aussi de le féliciter pour sa participation et ses performances au challenge Montagne (3 courses réalisées), ce qui lui permet de marquer 19 points pour le club, ce qui est vraiment pas mal. Il faudrait réaliser un chrono de 2h40 sur marathon ou 1h14 sur semi pour marquer autant de points. Un challenge donc à suivre pour ceux qui voudraient marquer beaucoup de points. Il a participé au aux KV du ventoux et de Bagnères de Luchon, ainsi qu'à la montée de l'Aubisque, tout cela cet été! Ce peut être un challenge pour certains l'année prochaine. Attendons de voir la calendrier, et espérons qu'il y ait suffisamment d'épreuves dans la Pyrénées. j'ai été ravie de trouver La Montée des pavés à Taninges, l'une des plus vieilles courses de Montagne de Haute-Savoie, dans mon fief du ski. Julien, c'est pour toi! Le Praz de Lys, beaucoup + sympa que les Gets. 


mardi 12 septembre 2017

Bravo aux marathoniens

Ce weekend avait lieu le Marathon du Médoc, celui qu'il faut faire au moins une fois dans sa vie. Patrice en avait fait son objectif, il n'y est pas allé pour rigoler! Pas touche aux bonnes choses aux ravitos, l'objectif était de rentrer en moins de 3h30, sachant que c'est le marathon le plus long du monde, avec quelques passages en grave, ce qui ralentit bien, quelques faux plats qui cassent bien, et souvent un peu plus de 42 km. Mission accomplie avec 3h28.
Quant à Sabrina, en préparation pour celui des villages, suite à une invitation, elle n'a su résister et au lieu de faire la moitié, comme prévue, et bien elle a tout fait! Le tout en 4h42. Bon, si je me réfère à ses données GPS, il n'y a pas eu de débordement sur la distance. 
Bravo à tous les deux.

Pat, il te reste maintenant à préparer La Rochelle!

Bravo également à Lyse et Christelle qui réalisent 4h23, Pat Darche en 3h26, Christian Mestadier, 3h009 et mon couple d'Anglais, Sarah et Max qui viennent fêter tous les ans leur anniversaire de mariage en courant le Médoc et en picolant à chaque ravito (ils n'en loupent aucun) et avec ça, ils terminent chaque année un peu mieux, 3h16 pour cette édition. Cela fait au moins 7 ou 8 ans qu'ils sont présents. Un couple qui dure! Voilà, vous savez ce qu'il vous reste à faire. 



jeudi 31 août 2017

GRP : Suite des Récits

Aujourd'hui, celui de France : J'avoue, je l'ai un peu poussée, au final, elle nous livre un très joli texte plein d'émotions, qui je l'espère donneront envie à d'autres de se lancer dans une telle aventure. 


Un ultra à 65 ans ? Oui, c’est possible ! C’est ce qu’aura fait France Capsec, Ophtalmo à Bordeaux, qui ne court que depuis 4 ans, et dont le retraite professionnelle commencera seulement cet automne. Ce petit bout de femme est simplement rempli de joie de vivre, elle nous donne une belle leçon et nous prouve que l’avancée dans l’âge n’est pas une fatalité ! Avec une 748è place pour 938 arrivants et 1276 partants, elle laisse pas mal de jeunes derrière elle. Chapeau Bas Madame !  Elle nous livre ici, ses impressions et sentiments, moins de 48h après la course. 


Par où commencer cette grande aventure?
Par le début bien-sûr!
Qui a eu une idée pareille?
C’est mon coach Nathalie qui m’y a incitée. Je lui ai dit il y a quelques mois que je ferais bien le GRP40 et là tout de go, elle m’a dit Non Non! Inscris-toi sur le 80. J’ai trouvé la proposition un peu folle, le challenge un peu gros, mais l’idée a fait son chemin et je dois dire qu’elle avait raison. Je me suis dit que c’était maintenant et pas dans 10 ans… Et que 2017 était une année un peu particulière: je m’étais inscrite au marathon des forts puis au marathon de Genève (pour essayer de passer sous les 4h… et ça c’est fait.
Alors « GO » soyons  fous. La préparation de ce GRP 80 a été vers la fin éprouvante: sorties dans le pays basque du côté de Bidarray, Saint Etienne de Baigorry, avec des coureurs bien plus rapides que moi, qui avaient tendance à partir devant sans rester à mon rythme, je faisais ce que je pouvais, j’avais beau râler, ils ne me faisaient pas trop de cadeaux. Ensuite, trail des refuges à Cauterets et pour finir fin juillet Nathalie nous a emmenées Anne (une copine de club) et moi faire une petite « reconnaissance » vers le refuge de Campana (en sens inverse bien-sûr, il faut garder l’esprit d’aventure ….) et le col de Sencours aussi en sens inverse, bref un petit périple sur 48h avec 2 nuits en refuge. Après une dure semaine de travail et 4h de conduite je n’avais pas la grande forme.
Et nous voilà en train de crapahuter toutes les 3 avec sacs sur le dos jusqu’au premier refuge, je passe la nuit sans sommeil et encore 35km laborieux le lendemain jusqu’au refuge de la Glère (quel  joli nom… ne pas y penser quand on a l’estomac barbouillé). Enfin retour à la voiture après 21km de cailloux (c’était le passage retour du 220 avec la Hourquette de Mounicot et le tas d’éboulis infernal qu’il faut traverser pour récupérer le sentier de la Hourquette d’Aubert). J’avais l’impression d’avoir déjà fait mon GRP, surtout que les filles ne m’ont pas ménagée, je n’arrivais pas à les suivre, forcément, elles sont plus jeunes et on n’a pas le même niveau, j’avoue que j’étais bien fatiguée en arrivant sur cet entrainement spécial, mais Nathalie essayait de ne pas me décourager et n’arrêtait pas de me dire que ça allait le faire, que j’allais y arriver. Le doute s’installait et les avis divergents des copains et de la famille commençaient à me miner un peu le moral. (Même la coach a fini par douter, est-ce que le gâteau était pas tros gros finalement !)
Mais la « petite graine » qu’avait semée Nathalie dans mon cerveau a été la plus forte et malgré le doute, la peur de ne pas réussir, de me blesser ou autre idée négative, je ne me suis pas dégonflée et je suis donc partie ce fameux matin du 26 Août 2017 avant l’aube avec tout le groupe du 80 Anne, Cyrille, Vincent et les presque 1400 autres trailers. Dans ma tête, l’idée germait que si ça n’allait pas, je pourrais m’arrêter dans 15km au premier ravito. Cela m’a un peu rassurée d’être plus indulgente avec moi, et arrivée au Merlans, je me sentais mieux, plus confiante même si je savais que c’était la portion la plus facile. Il y avait déjà plusieurs abandons et cela m’a surprise. Je venais de faire la connaissance en chemin de Sylvie qui montait bien et me tirait vers le haut et moi j’étais mieux en descente. Le temps me paraissait s’écouler trop lentement mais le physique et le moral tenaient bons et l’idée d’atteindre le pic du Midi m’a poussée encore à avancer. Pas à pas, étape par étape, enfin La Mongie et son grand ravitaillement. J’avais je crois presque 2 heures d’avance sur la barrière horaire.  
Je me suis bien reposée,  bien nourrie et détendue grâce aux paroles réconfortantes et encourageantes d’une bénévole. Et me voilà repartie cette fois avec Jean-Marc, (Sylvie avait pris de l’avance ) et jusqu’au refuge de Campana à la tombée de la nuit, ce trajet était bien difficile avec les pierriers. En en repartant, nous étions 3 pour braver la nuit. La fatigue se faisant sentir, rallier le Merlans a été particulièrement pénible, j’avais l’impression de ne pas avancer et il y avait beaucoup de trailers « en panne » sur le bord du chemin. 
Enfin le Merlans, et même si la suite paraissait interminable elle avait une fin libératrice : PASSER LA LIGNE D’ARRIVEE.
Merci à toutes ces belles personnes qui m’ont aidée à réaliser ce petit exploit, à commencer par ma coach sans qui je n’aurais jamais su que je pouvais faire un Ultra,  à un peu plus de 4ans de mes débuts en course à pied. Et aussi Maryline qui m’a fait réussir mon premier challenge : La Bordelaise : 8km!
Et maintenant plus de 80!!! La course à pied, les runners, les trailers : une grande famille généreuse, noble, solidaire, qui nous aide à nous surpasser et en même temps à trouver nos limites mais surtout à donner le meilleur de nous-mêmes pour nous et pour les autres.
Vous êtes FORMIDABLES, je vous AIME.

Un grand merci à mes entraineurs  et tous mes copains du club avec une pensée particulière pour Anne et Vincent, qui referont certainement ce 80 dans de meilleures conditions l’année prochaine et une pensée aussi à tous ceux que j’ai rencontrés pour des instants simples, intenses et INOUBLIABLES.


mercredi 30 août 2017

GRP Suite des récits

Aujourd'hui, celui de Cyrille :

Deux martini blancs, tout a commencé par deux martini blancs...

Je surfe sur le PC après l'apéro, et je tombe sur des photos du GRP, Je me remémore ma discussion la veille au stade avec Anne qui me dit s'est inscrite sur le 80 km cette année. Peut-être grisé par ces martini, je me dis «  et pourquoi pas ? », 5 minutes après j'étais inscrit sur mon premier ultra,

Le début d'année passe, on arrive au mois de mai et il est temps de penser sérieusement à se préparer. J'envisage tout un tas de courses pour emmagasiner des kilomètres, mais Nat me freine et me conseille de me limiter à 3 ou 4 courses, en plus des sorties qu'elle prévoit au pays basque. Pour une fois, j'écoute: ça sera Baurech, puis St Caprais. ça se passe bien, les sorties à la Rhune aussi, je suis confiant. Puis on attaque le dur : le trail des refuges à Cauterets et ça se passe moins bien d'un coup. Je commence à douter, si je galère autant sur 33 kms, qu'est-ce que cela donnera sur 80? Plein d'appréhension, je prends la direction de Larrau pour le Xibero trail avec Nat et Anne, et là tout roule, je m'éclate, la confiance est revenue et j'ai hâte d'y être.

J'y suis enfin, lever 3h, petit dej avec Vincent et France. On se dirige dans le noir vers le départ, on retrouve Anne, puis dans la foule je les perds de vue; tant pis, je décide de partir en fin de peloton pour ne pas être entraîné. C'est parti, au fil des premiers kilomètres je remonte doucement, je croise France, puis Anne, on fait un bout de course ensemble, on parle de mes futures vacances (un peu irréel, en y repensant), je perds Anne. On arrive au premier checkpoint, les sensations sont bonnes, je retrouve Anne, on repart ensemble. 2eme ravito, je retombe sur Anne... au bras d'un gendarme, elle me dit qu'elle est tombée et s'est blessée, course finie pour elle. Je passe aux wc, je retourne la voir quelques instants, elle m'encourage, je repars. 11H00, on attaque la montée vers le pic du midi, il fait chaud, très chaud, c'est ce que je redoutais. J'arrive au col de Sencours deux heures après, je lève les yeux et voit encore la distance jusqu'à l'observatoire, j'entame la montée et j'entends Vincent, on échange quelques mots, il me dit qu'il est déjà monté et descendu mais à un coup de moins bien. Je l'abandonne, je grimpe, les derniers 200 m sont terribles, mais le panorama en haut est magnifique, je prends une photo (j'avais promis à France d'en prendre quelque unes) et j'attaque la descente direction la Mongie. Je me sens vraiment bien.
La Mongie, base de vie. Je décide de prendre le temps, de m'asseoir, manger un potage. J'allume le portable, et je vois des messages de Patrice, Maritza ou encore Laurie qui m'encouragent, ça fait un bien fou. Après un bon quart d'heure, je repars direction Campana, à 9 kms. Je me dis que ce n'est rien, c'est l'avant dernier ravito, que c'est dans la poche... mais ces 9 petits kilomètres sont terribles, la montée au barrage de Gréziolles me fait mal, vraiment mal (j'en suis à voir le chat d'Alice aux pays des merveilles sur un rocher...), j'ai un compagnon de route qui galère autant que moi... Enfin le refuge, je me pose mais je ne peux quasiment rien avaler, je commence à trembler, à avoir les dents qui claquent. Je décide de repartir direction le dernier checkpoint, le restaurant de Merlans, ça va mieux. Dernier checkpoint, je repars vite, il est 20h20, je veux éviter au possible de courir de nuit...qui viendra malgré tout, je sors la frontale. Difficile de descendre avec le vent, la poussière, je ne vois pas un caillou, je tombe lourdement. Deux concurrents arrivent, s'arrêtent, prennent des nouvelles, rien de cassé, je repars avec eux. Je vois les lumières de Vielle-Aure au loin, mais j'ai beau courir, je trouve qu'elles ne se rapprochent pas vite. Je suis distancé par les deux autres coureurs, j'arrive enfin sur le bitume, j'entre dans la ville, les gens attablés aux terrasses m'encouragent, j'ai l'impression de finir au sprint. Le panneau « arrivée à 1000 m » apparaît, puis 800, 600... j'arrive sur le tapis rouge, il est 22h30 il y a du monde, je suis euphorique, j'ai fini, je suis ultra traileur... définitivement il ne faut pas que j'arrête le martini blanc...