lundi 30 avril 2018

Deux chronos exceptionnels ce weekend

Ce dimanche  c'était la 40è édition du marathon d'Albi qui servait aussi de support de championnat de France avec près de 350 prétendants aux podiums. Si le meilleur français, le Talençais Benjamin Malaty était absent, le tenant du titre, Freddy Guimard qui habite à Caudrot (le village de Maryline le weekend), espérait bien faire la passe de 2, mais cela n'a pas fonctionné, il devra se contenter de la 5è place en 2h23'28. Le titré du jour, lui s'impose en 2h21. Dans ce genre de course, ce n'est pas le chrono que vont rechercher les athlètes, mais la place, donc une course tactique, groupée, où il faut user ses adversaires...tout un art. Au final c'est un marocain licencié à Coquelicot 42 qui remporte le marathon, mais le titre revient au second Mathieu Brulet pointé à 1'30. Chez les filles, avec 73 classées, moins de densité pour les premières places. La lauréate, Karine Pasquier a fait cavalier seul pour s'imposer en 2h39 devant Aline Camboulives et Cécile Kempf qui explose son record 15 jours après avoir couru Boston dans des conditions difficiles. C'est avec tout ce beau monde que France et moi-même nous sommes retrouvées au milieu de tous ces cadors. 73 filles en sont venues à bout. 
Il y avait aussi Bruno et Cyrille sur la course Open.
Le parcours est un aller retour le long du Tarn, ce qui signifie qu'à l'aller ça monte légèrement et qu'au retour ça descend légèrement, enfin c'est ce qu'on se dit. Franchement, je n'ai pas trop senti que ça montait à l'aller et je pensais en remontant le Tarn qu'il y aurait de sacré côtes à passer sur le retour. En fait, non. Jusqu'au 36è km, ça descend légèrement plutôt. Et puis l'on passe deux grands tunnels dans le noir. Etrange sensation : je ne sais pas si dans le tunnel on accélère, en tout cas j'ai eu l'impression d'aller plus vite, et dès que l'on sort, d'être freinée d'un coup, comme si on se prenait un mur dans la figure. Nous les avons donc pris 4 fois. Le fait que ce soit un aller retour fait que nous croisons à l'aller ceux qui sont sur le retour, donc la tête de course, ce qui est très sympa, et les différents copains sur le parcours. Je savais que Cyrille pouvait descendre sous les 3h15, c'était l'objectif du jour, en revanche, je ne pensais pas Bruno surmotivé à ce point et capable hier de descendre sous ce chrono. Il nous a bien caché son jeu. Les dernières séances d'entraînement n'étaient pas toujours concluantes, je pensais qu'il allait juste tenter les moins de 3h20 et rester peut-être avec moi. Que nenni, il s'est accroché à Cyrille dès le départ. Il a bien raison, à moment donné, il faut prendre des risques, ça passe ou ça casse. Je les ai donc vus au 24è km, bien devant le ballon des 3h15, Cyrille avait l'air super bien, mais à ce kilométrage c'est normal, et quelle ne fut pas ma surprise de trouver Bruno juste derrière! Pourvu que cela tienne. De mon côté, l'objectif du jour était d'essayer de gratter le plus de filles possible dans ma catégorie pour espérer monter sur la 3è marche du podium. Je savais que ce serait difficile, car il y avait une trentaine de V2 engagées et sur le papier, il y en avait 9 devant moi et seulement 3 que je pouvais espérer gagner. Mais il fallait aussi se méfier de celles qui étaient un peu plus loin. Nous étions 27 classées à l'arrivée. Sur les 9, au moins 3 n'étaient pas présentes ou ont abandonné. Je fais une course prudente sachant que je n'avais pas tout le potentiel pour me rapprocher de ce que j'avais fait à la Rochelle et l'objectif n'était pas de faire un chrono mais de chercher une place, donc d'éviter d'exploser. Beaucoup sont parties trop vite, et ce fut un vrai plaisir que de remonter les dossards Ma2 tout au long de la course. Je finis au pied du podium. En même temps, aucun regret puisque les trois premières finissent en 2h56, 3h06, 3h09'52. J'ai réussi à en gratter deux ou trois, ce qui me satisfait largement. Je finis en 3h23'35, le chrono que je me sentais capable de faire aujourd'hui. Et quelle surprise à l'arrivée de voir Cyrille et Bruno tout sourire avec deux chronos explosés! 3h11'57 pour Cyrille et 3h14'10 pour Bruno. C'est tout simplement ENORME! Bruno, du haut de ses 58 ans a encore réussi à améliorer sa marque, bien 3 ans qu'il courait après ses moins de 3h15 et là, ça a payé! De plus, avec ce chrono, il réalise les minimas pour la qualification des France l'année prochaine. Félicitations!
Pour Cyrille, ce n'était que son deuxième marathon, et il explose son temps de plus de 10'. Il nous restait à attendre France, mais la pluie avait fait son apparition depuis une bonne demi-heure et nous étions trempés et commencions à avoir froid. Je suis donc remontée jusqu'à l'hotêl dans la dernière ligne droite de la course. Et nous l'avons vu arriver au 41è, bien fatiguée, râlant, mais quoi de plus normal! Elle boucle son marathon en 4h03, à seulement 5' de sa meilleure perf et avec un genou en vrac. Bravo championne. Pas de podium, car les Ma3 étaient très fortes aussi. La première pointe à 3h14, et les deux suivantes à 3h34 et 36. 
Je laisse Bruno et Cyrille nous faire un texte pour raconter leur vécu. 

Du côté du Markstein en Alsace, il y avait aussi Vincent qui faisait un trail où il a terminé 8è. Les résultats en détail ne sont pas encore publiés. 






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